En bons français ou en fiers savoyards, nous avons parfois tendance à nous approprier les Alpes dans leur entièreté. Mais la réalité est ailleurs…
Il est bon de rappeler ici que « nos » Alpes, sont beaucoup, beaucoup plus grandes que nous : tout au sud, un petite partie est en Italie (les Alpes Ligure), puis le massif revient sur Nice (les Alpes Maritimes) et ça remonte gentiment jusqu’aux Savoie (en passant par le Massif des Ecrins notamment). Mais bien sûr, ce mastodonte géologique ne s’arrête pas là et poursuit sa course sur la Suisse et le nord de l’Italie jusqu’en Slovénie, en passant par l’Allemagne et une grande partie de l’Autriche.
On peut ainsi diviser les Alpes en trois zones principales :
- les Alpes occidentales (depuis la Méditerranée jusqu’au Mont-Blanc)
- les Alpes centrales (depuis la vallée d’Aoste jusqu’au Brenner)
- les Alpes orientales (depuis le Brenner jusqu’à la Slovénie)
La surface totale des Alpes de 190 959 km2 est partagée entre :
l’Autriche : 28,5 %
l’Italie : 27,2 %
la France : 20,7 %
la Suisse : 14 %
l’Allemagne :5,6 %
la Slovénie : 4 %
et les deux micro-États : le Liechtenstein et la Principauté de Monaco.
La population totale sur l’ensemble de l’arc alpin est d’environ 13 millions d’habitants seulement :
30,1 % en Italie, 23,9 % en Autriche, 18 % en France, 12,8 % en Suisse, 10,1 % en Allemagne, 4,7 % en Slovénie et 0,2 % au Liechtenstein et à Monaco.
Grenoble (France) et Innsbruck (Autriche) sont les deux agglomérations les plus peuplées du massif et sont souvent considérées comme étant les « capitales des Alpes ».
L’étymologie du terme « Alpes » gravite essentiellement autour de deux caractéristiques : la blancheur et la hauteur / l’élévation (origine préceltique indo-européenne).
À ces deux notions vient s’en ajouter une troisième, plus mystique, synthèse des deux premières : celle de « monde lumineux » ou « monde d’en haut ».
Géologiquement, les Alpes font partie d’un système appelé les Alpides, regroupant des chaînes de montagnes de l’extrême sud de la péninsule ibérique se poursuivant, au-delà de l’Autriche, par les Carpates, mais aussi, plus au sud, par les Dinarides et les Balkans, jusqu’à l’Asie Mineure.
La chaîne des Alpes se présente sous la forme d’un arc de cercle dissymétrique long de 1 200 km, s’étendant du golfe de Gênes jusqu’à la plaine pannonienne (Hongrie). Sa largeur maximale dépasse 250 km sur le méridien du Brenner (Autriche/Italie), mais n’est que de 130 km au niveau du Mont-Blanc, point culminant de la chaîne et de l’Europe, à 4810 m d’altitude.
82 sommets supérieurs à 4 000 mètres d’altitude sont recensés dans tout l’arc Alpin : 48 en Suisse, 38 en Italie et 24 en France.
Dans leur forme actuelle, les Alpes sont le produit d’un long processus de formation : géologiquement parlant, les Alpes sont une chaîne de montagnes relativement jeune. Leur plissement, causé par le rapprochement tectonique entre l’Afrique et l’Europe, a débuté il y a « seulement » 100 millions d’années.
Extrait du Tome IV chap 23-∫ 1937 d’Altdorf à Lucerne :
« La nature de ces montagnes, qui sont d’une pierre calcaire, compacte, et par conséquent formée par dépôt et non point par cristallisation, ne permet pas de croire que cette forme arquée soit leur forme primitive et originaire. »
Plus précisément, la collision de la plaque européenne s’est produite avec un microcontinent, nommé Apulie ou Adria, issu du morcellement de la plaque africaine, éperon septentrional de l’Afrique. C’est cette plaque qui constituera plus tard à l’ouest l’Italie, la Provence, la Sardaigne et la Corse, et à l’est, les Dinarides, les Balkans, la Grèce et la Turquie. La fracture entre l’Apulie et l’Afrique a pour conséquence l’ouverture d’une nouvelle mer baptisée Mésogée par les géologues. Elle préfigure l’actuelle mer Méditerranée.
Voilà donc un territoire vaste, un terrain d’expression plein de surprises et riche d’une multitude de producteurs, de créateurs, d’entrepreneurs à l’imagination débordante et aux savoir-faire de haute volée !
Nous avons hâte de les rencontrer et de vous faire partager nos découvertes par le biais de créations co-construites avec eux ou de produits et d’objets minutieusement sélectionnés.
À suivre bientôt donc : d’ici là, n’hésitez pas à nous soumettre, via les réseaux sociaux, vos souhaits et idées de collaborations ou de produits à proposer, de producteurs ou de fabricants encore confidentiels à révéler, avec toujours pour critères principaux :
- de faire partie intégrante de l’Arc Alpin bien sûr
- de favoriser les bonnes pratiques
- d’avoir à coeur de proposer des produits ou des objets vertueux et qualitatifs
Crédits Carte © Globalmap